Confinement – Résultats de la 3e enquête Sciensano : conséquences indirectes de l’épidémie

Sciensano, l’Institut scientifique de santé publique fédéral, livre les résultats de sa 3e enquête portant sur la santé des Belges pendant la crise du coronavirus. Elle montre l’impact à la fois financier, mais aussi mental de la crise sur nos populations.

Voilà donc connus les résultats du troisième volet de la vaste enquête de santé menée auprès des Belges suite à la pandémie de coronavirus. Elle met en lumière l’impact social et mental de la crise qui a démarré voici 4 mois maintenant. L’échantillon porte sur 34.000 personnes.

Le monde du travail

Quatre travailleurs sur dix ont pu poursuivre leur activité professionnelle grâce au télétravail. Mais malgré cela, 22% des personnes de 18 ans ont rapporté que la situation financière de leur ménage s'était détériorée ces derniers mois. Les personnes seules avec enfants et les personnes au chômage ont été les plus impactées par le crise. Cette dernière catégorie a souvent été en défaut de paiement pendant la crise, précisément pour ce qui concerne les soins de santé.

L’approvisionnement

Sciensano indique par ailleurs que l’impact financier de la crise du Covid-19 a été très important sur la vie quotidienne. 10% de la population a craint de manquer de nourriture et 5% en a effectivement manqué. Enfin, 10% n’ont pas pu se permettre de manger des repas sains et équilibrés.

Et du côté mental ?

Les Belges manifestent aussi leur souffrance découlant de l’absence de contacts sociaux. Cette insatisfaction a toutefois diminué avec les phases du déconfinement. Le pourcentage de personnes ne s’étant pas senties soutenues est resté stable, autour des 33%. Les troubles anxieux sont aussi en diminution, mais ils restent toutefois nombreux (16%) tout comme les états de dépression (15%). Un résultat interpellant, car on apprend que 8% de plus de 18 ans ont pensé au suicide au cours des 3 derniers mois tandis que 0,4% de l’échantillon est même passé à l’acte.

Respect des mesures

Enfin, le non-respect des mesures s'est aggravé révèle : entre la deuxième et la troisième vague de résultats, la proportion de personnes qui avouent ne pas respecter les mesures d'hygiène est nettement supérieure (de 14%, on passe à 18%). Et le résultat pour la mesure de distanciation physique est encore plus alarmant (de 12% à 26%).


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