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Wallonie Santé innove en lançant une solution de financement pour l’implémentation de l’intelligence artificielle dans les structures de soin afin de conjointement améliorer la qualité et d’alléger les processus et charges administratives.
Wallonie Santé, l’unique fonds d’investissement public à destination du secteur de la Santé et de l’Action sociale en Wallonie, innove une nouvelle fois avec la proposition d’une solution de financement pour l’implémentation des outils d’intelligence artificielle (IA) dans les structures de soins. « Avec ce projet, nous poursuivons, notre volonté de rendre la Wallonie plus forte dans le secteur numérique. Nous l’avons fait dans un premier temps avec le prêt cybersécurité pour lequel nous avons actuellement 5 projets en cours dans les hôpitaux essentiellement. À présent, nous lançons ce prêt pour l’intelligence artificielle », confie le CEO de Wallonie Santé, Philippe Buelen.
L'implémentation de l'intelligence artificielle offre en effet une multitude d'avantages. L'IA permet naturellement d'affiner les diagnostics grâce à l'analyse rapide et précise de données médicales complexes, mais son potentiel dépasse largement cet aspect. En effet, elle permet aussi d’optimiser les parcours de soins en identifiant des traitements personnalisés et en réduisant les risques d’erreurs humaines.
Par ailleurs, dans le domaine administratif, l'IA automatise des tâches chronophages telles que la gestion des dossiers, la planification des rendez-vous ou la facturation, ce qui libère le temps du personnel. Elle renforce également la coordination entre services, facilitant le partage sécurisé des données. Autre exemple : dans les maisons de repos, l’IA peut aussi contribuer au suivi des résidents grâce à des capteurs et des outils de surveillance à distance qui détectent les chutes ou les changements d'état de santé. Elle améliore aussi l’allocation des ressources humaines et matérielles, garantissant des soins adaptés tout en réduisant les coûts. Bref, l’IA se profile donc comme une alliée précieuse pour des soins plus efficaces, humains et durables.
« L’avenir de la médecine sera préventif et prédictif grâce à l’IA. Cela va permettre aussi de réduire les coûts et de faire des économies d’échelles » ajoute encore Philippe Buelen. Or, l’implémentation de l’IA ralentit. En effet, à travers divers entretiens, l’équipe de Wallonie Santé a pu constater que certaines solutions d’IA ou projets en phase de développement pouvaient être abandonnés du côté des hôpitaux et ce, pour plusieurs raisons : budget d’investissements limité, aides actuelles proposées à échelle fédérale (appels à projets) limitées, implication sur le long terme de ressources humaines dans le développement du projet, etc. « Certaines de ces barrières pourraient être levées et permettre, dans une certaine mesure, le bon développement de la solution à l’aide, par exemple, d’un prêt comme celui que nous proposons » indique Philippe Buelen.
Dans ce cadre, l’objectif est de faciliter les investissements en matériel et/ou logiciel informatique liés à l’intelligence artificielle dans le secteur (hardware/software/frais de développement si portés à l’actif) par le biais d’un financement à taux réduit par rapport aux taux pratiqués sur le marché. « Cela s’inscrit dans les apprentissages (machine learning, NLP, robots médicaux, etc.) et les usages de cette technologie (surveillance, diagnostic, prédiction, prévention, plateformes, intelligence clinique, optimisation de processus administratifs, etc.). L’investissement doit bien entendu être conforme aux directives européennes ainsi qu’aux régulations fédérales et régionales », détaille encore le CEO de Wallonie Santé.
Concrètement, les hôpitaux, les maisons de repos (MR) et maisons de repos et de soins (MRS), les centres de jour (CSJ), les résidences-services, structures pour personnes en situation de handicap, services et centres en santé mentale, associations de santé intégrée (ASI), maisons médicales ou centres pluridisciplinaires ou encore les crèches ayant leur siège d’exploitation en Wallonie sont concernées et éligibles.
Le montant du prêt peut aller jusqu’à 1 million d’euros par projet/solution et avec un plafond cumulé de 2 millions d’euros.