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Sciensano, l’Institut scientifique de santé publique (fédéral) mène plusieurs enquêtes auprès des Belges afin de mesures l’impact de la pandémie de coronavirus sur plusieurs aspects. Le deuxième volet s’attache à rendre compte des habitudes de vie. Voici les résultats.
Sciensano mène donc auprès des citoyens de vastes enquêtes. Elles portent sur l’impact du COVID-19 sur la santé des Belges, leur mode de vie ou encore sur les services de santé. Nous vous avions fait part de la première enquête ainsi que de ses résultats. Le second volet concernait les habitudes des Belges avec un questionnaire mise en ligne du 16 au 23 avril 2020. L’objectif de ces enquêtes est d’évaluer de manière globale les conséquences de la crise sur la santé publique. Au total, ce sont plus de 40.000 participants qui ont eu la gentillesse de partager leurs expériences.
Certaines questions étaient récurrentes dans les deux enquêtes, ce qui a permis également de mesurer une évolution des tendances dans la crise du coronavirus. Concrètement, il faut retenir que les Belges se sentent suffisamment informés sur le coronavirus. Par contre, une partie de la population reconnaît qu’elle ne respecte pas strictement les mesures de confinement imposées par le gouvernement. La proportion de population qui a l’honnêteté de se manifester sur cet aspect a même d’ailleurs légèrement augmenté si l’on compare avec la première enquête. Les résultats montrent en outre qu’il y a des différences en fonction de l’âge : les jeunes sont moins enclin à respecter lesdites mesures. L’enquête Sciensano indique aussi une grande confiance dans les institutions scientifiques et les services de soins de santé.
Les Belges semblent aussi avoir modifié certaines de leurs habitudes. L’activité physique notamment est impactée avec un pourcentage de sédentarité accru – il a doublé même par rapport à l’enquête de 2018. 25% des sondés disent avoir pris du poids tandis que la consommation d’alcool ne semble pas être en hausse au contraire de celle de tabac (37% disent fumer plus). La consommation de tranquillisants et de somnifères est par contre en augmentation par rapport à 2018 toujours.
Les sondés indiquent toutefois ne pas avoir beaucoup modifié leurs habitudes alimentaires. À domicile, les violences domestiques ont par contre – et bien malheureusement – augmenté : 2 personnes sur 5 témoigne de cette situation tout en précisant qu’elles sont de natures verbales et/ou psychologiques.
Il va de soi que les Belges déplorent l’absence ou la réduction massive des contacts sociaux (62%) tandis qu’ils sont aussi inquiets pour la santé de leurs proches
Karin De Ridder, chef de l’équipe « Mode de vie et maladies chroniques » chez Sciensano, explique que « la crise du coronavirus semble influencer certaines habitudes des Belges, mais cet impact n’est pas perceptible sur l’ensemble des indicateurs étudiés ». On note des changements pour ce qui concerne l’activité physique ou la sédentarité ainsi que sur la consommation d’alcool (en légère baisse) ou de tabac ou de sédatifs (en hausse).
Dans le courant du mois de mai, Sciensano proposera un troisième volet pour cette grande enquête. Celle-ci se penchera sur le ressenti de la population quant à l’assouplissement des règles (déconfinement). WALLONIE SANTÉ relayera bien entendu cette nouvelle enquête dès qu’elle sera mise en ligne.
Lire le communiqué complet de Sciensano sur l’enquête Covid-19 n°2
