Mettre fin au tabou de la fin de vie en maison de repos (MR)
Publié le
Partager sur les réseaux sociaux
La fin de vie reste un tabou, particulièrement au sein des maisons de repos. Pour démystifier le sujet, la Région va lancer une application de e Santé qui, en plus du dossier médical, abordera aussi les éléments sur la fin de vie des personnes.
La fin de vie reste en général un tabou. Et plus encore lorsqu’on s’intéresse aux maisons de repos. Pourtant les institutions ont été largement confrontées aux cas de fin de vie, notamment au cours de la crise de la Covid-19. Suite à la crise, une Commission spéciale avait été constituée au sein du Parlement wallon et elle avait l’ambition de faire des recommandations, notamment pour ce qui touche à la vie de vie.
Parmi les recommandations de cette Commission, il faut citer l’obligation d’organiser une fonction palliative au sein des maisons de repos (MR) à l’instar de ce qui existe pour les maisons de repos et de soins (MRS). Cela dit, la ministre en charge de la Santé, Christie Morreale (PS), a indiqué qu’elle comptait aller plus loin et intégrer les éléments de la fin de vie de manière plus claire et transparente. Et c’est la digitalisation qui va s’en charger. En effet, il est prévu qu’une application e Santé soit lancée prochainement pour tous les citoyens. Et outre le dossier médical ou les données de vaccination, des éléments concernant la fin de vie du patient seraient ajoutés. Souhaite-t-on un acharnement thérapeutique ou donner ses organes ? Toutes ces données seront reprises dans cette appli.
Quid des maisons de repos
Des précisions ont aussi été apportées par les travaux de la Commission quant aux missions des maisons de repos. Il est désormais attendu que le médecin coordinateur veille à l’organisation des soins palliatifs, mais aussi à la formation du personnel. Il existe déjà au sein de ces établissements (MR et MRS) des prescriptions qui visaient à inviter les résidents à faire connaître leurs préférences pour leur fin de vie – des souhaits qui pouvaient à tout moment être revus. Voilà qui s’ajoute donc au PSPA, le projet de soins personnalisés anticipés, qui vise à susciter une réflexion et à favoriser la concertation entre les soignants, les bénéficiaires et les familles. Cette série de mesures pourra permettre d’aborder ces questions centrales plus sereinement et de manière plus transparente.