Santé mentale : urgent besoin de financement de la recherche
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Le Conseil supérieur de la Santé a dénoncé dans un rapport le sous-financement de la recherche en matière de santé mentale par rapport à la recherche consacrée à la santé physique.
Il est urgent d’investir massivement dans la recherche pour la santé mentale : voilà en substance le message délivré par le Conseil supérieur de la Santé qui s’inquiète du manque de moyens consacrés à ce champ de la médecine. Selon un rapport de l'Alliance internationale d'organismes subventionnaires de la recherche en santé mentale datant de novembre 2020, en Europe, les montants consacrés à la recherche en santé mentale sont sensiblement moins importants (0,802 dollar par an et par personne) qu'aux États-Unis (8,506), qu’au Canada (3,166) ou encore qu’au Royaume-Uni (3,558). Cet avis est largement soutenu par le monde scientifique belge ainsi que par l'INAMI, Sciensano, le FNRS ou le KCE.
Or les besoins sont criants, car en Belgique, une personne sur trois est confrontée à un problème de santé mentale au cours de sa vie ce qui induit un impact social important. Or, récemment, la crise du coronavirus nous a montré à quel point il était important d’investir dans la santé mentale. Las ! Selon le CSS, le manque de financement est particulièrement prégnant dans la recherche sur la prévention, la détection, le dépistage et le diagnostic, le traitement, la gestion des maladies et les soins innovants.
Créer une plate-forme
Dans ce contexte, le Conseil Supérieur de la Santé propose de créer une plate-forme de partage de la connaissance au sujet de la santé mentale ainsi que d’optimiser la qualité de la collecte et du partage des informations relatives à ce secteur. Il est clair qu’une collaboration à grande échelle pourrait permettre de capitaliser sur l’intelligence collective et faire avancer plus rapidement des recherches. De ce partage pourrait aussi naître la définition d’une stratégie de recherches prioritaires à mener.
En investissant dans les infrastructures, Wallonie Santé contribue aussi à développer l’écosystème de la recherche en général. C’est notamment le cas avec le Légiapark, une structure qui accueillera une kyrielle d’entreprises actives dans les sciences de la vie et qui disposeront d’une infrastructure sur mesure pour mener leurs recherches de même que de liens privilégiés avec des structures de santé comme les hôpitaux (le CHC dans ce cas précis). Plus que jamais, des investissements ambitieux sont nécessaires.