La digitalisation trop rapide à l’origine des hackings des hôpitaux ?
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Ces derniers mois, les cyberattaques se sont multipliées contre des institutions de santé et plus particulièrement envers les hôpitaux. Mais il y aurait une explication...
Le Centre Hospitalier de Wallonie picarde (CHwapi), la Clinique Saint-Luc à Bouge, l'Hôpital Saint-André de Tielt, le réseau Vivalia en province de Luxembourg ou encore le CHU de Liège : tous ces hôpitaux ont un même point commun. Ils ont tous été victimes de cyberattaques plus ou moins violentes au cours de ces derniers mois.
Les cyberattaques sont plutôt répandues et, bien entendu, elles ne sont pas uniquement l’apanage des hôpitaux. Cela dit, il semble toutefois que les hôpitaux représentent des cibles privilégiées pour les pirates informatiques ce qui pourrait s’expliquer par une digitalisation (trop) rapide du secteur.
Pour Axel Legay, professeur à l'École polytechnique de l'UCLouvain, spécialiste en cybersécurité, fondateur du consortium CyberWal et de l'application Coronalert interrogé par Le Sépcialiste et Belga, les structures publiques comme les hôpitaux constituent une cible de choix, car ces institutions ont du accélérer leur transition digitale. Cet empressement est probablement à l’origine de failles de sécurité. Les développements digitaux prennent beaucoup de temps et œuvrer dans l’urgence, surtout quand il y a des données personnelles à protéger, est probablement une erreur, même si les personnes concernées n’ont pas le choix.
Un point d’entrée
Les hackings sont souvent le résultat de démarches longues et invisibles : un jour, un virus pénètre le système et commence à se reproduire. De ce fait l’attaque est rarement éclair, mais elle est installée pendant plusieurs semaines ou mois. Naturellement, le risque zéro n’existe pas, mais un réseau informatique doit concentrer une part importante des investissements pour sa construction, mais aussi pour les corrections nécessaires et sa maintenance. Et il ne faut pas oublier de bien former le personnel afin que celui-ci adopte les bons gestes pour se prémunir des attaques (emails douteux, etc.)
Pour se protéger et protéger les données, il faut donc consacrer le temps et les moyens nécessaires aux réseaux informatiques et à l’infrastructure IT. WALLONIE SANTÉ soutient ces investissements qui concernent autant les hôpitaux que les petites structures de l’Action sociale. N’hésitez pas à nous contacter !