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WALLONIE SANTÉ ne finance pas que les infrastructures. C’est aussi un outil de soutien aux institutions en redéploiement, qui doit permettre de pérenniser les activités et l’emploi. La Résidence « le Hanois » est ressortie renforcée de cette opération.
Si WALLONIE SANTÉ soutient la croissance et le développement des institutions de soins et de l’action sociale, le fonds d’investissement peut aussi intervenir dans des périodes plus difficiles. C’est le cas de la maison de repos « Le Hanois » à la trésorerie fragilisée suite à des travaux mal évalués. Cette structure a finalement été rachetée par le groupe Damit & Co qui possède une autre institution de ce type dans la région. WALLONIE SANTÉ est intervenue en soutien au nouvel entrepreneur, tant au niveau de la reprise que par la mise en place d’un prêt de trésorerie . Grâce aux garanties de WALLONIE SANTÉ, l’opération a pu être menée à bien avec les partenaires bancaires et la Résidence « Le Hanois » peut enfin retrouver la voie de la croissance. Echange avec son directeur, Sébastien Marq.
Vous possédez déjà une maison de repos dans la région (58 lits). Quelle est votre stratégie avec l'acquisition du Hanois (59 lits) ?
Il s’agit d’une stratégie construite à partir des compétences que nous détenions déjà. Nous sommes déjà propriétaires d’une maison de repos de taille identique, le Château Belle Chasse, située dans la même commune. Notre stratégie consiste à développer notre offre en anticipant les futurs besoins sociaux (vieillissement, augmentation des pathologies…). Il s’agit de capitaliser sur nos compétences et nos lignes directrices qui sont celles d’une qualité très élevée des soins et des services aux personnes âgées. Notre stratégie est celle de la croissance d’une part (augmentation de la capacité d’accueil) et du développement de l’éventail des services de l’autre (courts séjours, résidences-services, etc.) Le marché n’est pas encore saturé. Il est donc possible d’accueillir davantage de résidents.
L’exploitation des synergies entre deux établissements d’accueil et d’hébergement procure aussi des avantages, à la fois en termes financiers et d’optimalisation des services. Des économies d’échelle sont également possibles, notamment concernant le pouvoir de négociation auprès des différents fournisseurs ou la politique de gestion du personnel.
Comment WALLONIE SANTÉ a-t-elle pu vous aider dans le cadre de cette acquisition et du redéploiement de la Résidence Le Hanois ?
Sans l’aide de la SOGEPA, nous n’aurions pu acquérir la Résidence Le Hanois. Les banques traditionnelles étaient prêtes à nous suivre, mais nous avions besoin d’un coup de pouce supplémentaire. Après une écoute attentive et une analyse professionnelle et approfondie de notre dossier, Wallonie SantÉ s’est engagée à intervenir sous forme d’un prêt, mais aussi d'une garantie. La situation était débloquée. Au-delà du rachat du Hanois, cette intervention supplémentaire nous a permis de remettre à flot la trésorerie de l’institution et de financer plusieurs projets nécessaires à l'épanouissement des résidents ainsi que des membres du personnel. L'intervention de WALLONIE SANTÉ nous a donc tout simplement permis de concrétiser un deuxième investissement.
Quels sont vos objectifs et projets à court et moyen termes ? Pouvoir encore étendre vos activités, les diversifier avec une résidence-services par exemple ?
Pour la Résidence Le Hanois, nous avons plusieurs projets en réflexion. Tout d’abord, la rénovation complète de la partie la plus ancienne du bâtiment ainsi que l’introduction d’une demande d’accord de principe pour obtenir 10 lits supplémentaires. Un autre projet concerne la construction de 25 logements de type « résidence-services » sur le terrain contigu, qui nous permettrait de nous adresser à des personnes âgées plus autonomes.
Pensez-vous que la tendance actuelle aux regroupements dans le secteur va évoluer, peut-être aussi suite à la crise du COVID-19 ?
Nous connaissons tous la volonté d’expansion et la puissance financière des grands groupes commerciaux. Le Covid-19 va peut-être ralentir leurs intentions dans la mesure où de nouvelles contraintes risquent d’émerger à l’avenir. De notre côté, nous assumons et revendiquons le côté « familial » de notre organisation. Des maisons de repos à taille humaine, de 60 à 80 lits, semblent justes. Elles nous permettent de maîtriser l’ensemble des indicateurs essentiels de l’organisation et de connaître l’ensemble des acteurs de l’institution : résidents, familles, membres du personnel, médecins, prestataires extérieurs, etc.
Quel est votre sentiment sur l’avenir du secteur et son financement ?
Avec la pandémie, la demande a quelque peu ralenti ces dernières semaines. Néanmoins, nous pensons que les maisons de repos resteront dans les années à venir un acteur essentiel dans la prise en charge des personnes âgées dépendantes. Le financement doit être au moins maintenu à son niveau actuel, voire renforcé si l’on veut améliorer la prise en charge des résidents tout en attirant du personnel et des talents. Il va de soi en tout cas que la crise du covid-19 nous obligera à revoir les processus de fonctionnement. Il faudra opter pour une amélioration continue, notamment pour les pratiques hygiéniques.
Institution : Résidence Le Hanois
Secteur : commercial
Type d’institution : MR-MRS et Résidences-services
Année de lancement des activités : 1987
Localisation : Rue du Hanois, 1 à 6140 Fontaine-l’Évêque
Nombre de lits : Résidence le Hanois : 59 lits (dont 25 lits MRS)
CA 2019 : Résidence le Hanois : 1,85 Mio €
Nombre d’employés : 42 travailleurs
Site internet : https://www.maisonsdereposfontaine.be/
