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Le Groupe Santé CHC est une structure tentaculaire en région liégeoise. Ce qui ne l’empêche nullement d’innover. Comme avec ce projet d’une nouvelle maison de repos attenante à un centre pour personnes handicapées.
Le CHC, ce n’est pas que la nouvelle Clinique CHC MontLégia. En effet, le Groupe Santé CHC compte trois autres hôpitaux dans son portefeuille, mais aussi huit structures d’accueil pour seniors, dix centres médicaux, une crèche et une maison de soins psychiatriques. Ce groupe compte parmi les plus gros employeurs de la région avec environ 5000 collaborateurs (salariés et indépendants). Cela dit, le cœur de cette entreprise de la santé en région liégeoise bat toujours avec la vitalité de celui d’une start-up comme en témoignent les projets novateurs en chantier. Le Groupe Santé CHC a notamment décidé de construire une neuvième maison de repos sur la commune d’Ans dont la particularité est qu’elle jouxte un centre résidentiel pour personnes handicapées adultes. L’intention est claire : il s’agit de changer de paradigme et de miser sur une nouvelle approche sociale et intergénérationnelle pour rapprocher les parents qui prennent de l’âge et leurs enfants. Plus que jamais, WALLONIE SANTÉ accompagne financièrement ces projets audacieux et avant-gardistes. Interview de M. René Thissen, Président du Conseil d’administration du Groupe Santé CHC.
Quel a été le fil conducteur de l’épanouissement du Groupe Santé CHC depuis sa création en 2001 ?
En 2001, notre groupe est né du rapprochement entre d’une part Les Cliniques Saint-Joseph et d’autre part le Centre hospitalier Saint-Vincent – Sainte-Elisabeth. Avant cela, les années 90 avaient redessiné le paysage hospitalier belge en poussant les petites structures à s’unir. L’objectif de Lucien Henon, Directeur à l’époque, était de massifier les structures pour faire un poids dans le paysage hospitalier régional, tout en diversifiant les activités. Cette vision a été soutenue et poursuivie par le Conseil d’administration : l’activité purement hospitalière s’est élargie avec la reprise progressive de maisons de repos et de polycliniques, et l’ouverture de la maison de soins psychiatriques. À l’époque comme aujourd’hui, on peut dire que le fil conducteur de notre groupe a été et reste le souci de l’intérêt du patient ou du résident. Notre groupe comptait plusieurs cliniques centenaires. Les valeurs comme la bienveillance, l’ouverture, l’excellence du service sont au centre de nos préoccupations et de nos décisions.
Vous développez une nouvelle approche avec cette maison de repos adossée à un centre d’accueil pour handicapés. D’où est venue l’idée ?
C’est une demande que nous avons reçue à de multiples reprises au sein de notre secteur de la personne âgée (+ de 700 lits). Lorsque des parents, qui ont à leur charge un fils ou une fille adulte handicapé(e), deviennent dépendants à leur tour, c’est un déchirement. Les services d’aide et les structures d’accueil sont différents : ils sont toujours séparés géographiquement. Aussi bien pour les parents vieillissants que pour la personne handicapée adulte, il est extrêmement complexe de s’adapter à de nouveaux lieux de vie et de maintenir une relation très forte. Ce concept de maison mixte, pouvant accueillir des personnes âgées et des personnes adultes handicapées, constitue vraiment le chaînon manquant. Nous sommes persuadés de son intérêt et de son utilité, et nous nous réjouissons de répondre à cette demande très particulière.
L’importance du groupe ne semble pas freiner la production d’idées novatrices comme celles-ci. Comment travaillez-vous pour faire émerger ces projets de rupture ?
Notre groupe dispose d’un Comité stratégique qui se réunit tous les quinze jours et pilote les grands projets de développement. Il est composé d’une bonne dizaine de personnes de tous les métiers et tous les horizons liés à notre activité. Sa mission est essentielle : c’est un vivier permanent d’idées novatrices. À côté de cela, nous avons une culture d’ouverture, de curiosité par rapport à la nouveauté, et de concertation avec les équipes de terrain… Beaucoup d’idées percolent et certaines se concrétisent…
Y en a-t-il d’autres sur lesquels vous travaillez ?
Je citerai bien sûr le projet Legiapark, un incubateur de start-up spécialisées dans les biotechnologies, en cours de construction en face de la Clinique CHC MontLégia. Notre groupe est partenaire de Noshaq dans ce projet et compte développer des partenariats forts avec les entreprises de recherche qui vont s’y implanter. Outre le projet de maison mixte à Ans, nous avons d’autres projets d’extension pour nos maisons de repos de Banneux, Membach et Racour. Nous avons toujours la volonté de renforcer les collaborations avec nos partenaires actuels, mais aussi avec d’autres institutions du secteur et de développer notre activité de soins extrahospitaliers.
Quel a été l’apport de Wallonie Santé dans votre projet ?
L’investissement de notre projet de maison mixte à Ans se chiffre 18,2 Mios€, pour lesquels Wallonie Santé intervient dans le cadre d’un prêt de 900.000 €. Ce prêt permet au CHC de diversifier ses sources de financement, mais plus que le montant, cet accord est un premier pas vers une nouvelle collaboration qui permettra aux deux parties d’apprendre à se connaître et, j’en suis certain, d’en nouer d’autres dans le futur.
Institution : Groupe Santé CHC
Secteur : privé associatif
Type d’institution : hôpitaux, maisons de repos pour personnes âgées, petite enfance, service résidentiel pour adultes handicapés, soins extrahospitaliers
Année de lancement des activités (regroupées) : 2001
Localisation : Boulevard Patience et Beaujonc, 9 à 4000 Liège
Nombre de lits : 1.044 hospitaliers, 707 MR et MRS
CA 2019 : 440 M°€
Collaborateurs : 4.276 salariés – 3.039 équivalents temps plein (2019) – 1.091 médecins et prestataires indépendants
Site web: https://www.chc.be/
