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Les hôpitaux de Wallonie (et de Bruxelles) sont dans le rouge financièrement. Il faut dire que les vagues successives de coronavirus a forcé de reporter les soins non urgents, mais aussi privé de nombreuses recettes comme le rappelle le journal L’Écho.
Dans son édition de samedi, le journal économique L'Écho s'est penché sur la situation financière des hôpitaux. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ne respirent pas la santé... Les hôpitaux avaient déjà été secoués avec la première vague de coronavirus qui avait impliqué l’arrêt des soins considérés comme non urgents. Et ils n’ont encore été au moins de novembre 2020, lors de la deuxième vague. Ils le sont encore aujourd’hui alors que la quatrième vague de l’épidémie s’abat.
Cette situation de crise enfonce encore un peu plus le clou de la mauvaise santé financière des hôpitaux wallons (et bruxellois) qui n’était déjà pas brillante avant la pandémie. Étonnamment, l’Écho relève que la santé financière en 2020 des 37 institutions (elles étaient 38 en 2019, mais le Groupe Jolimont et le CHR Mons-Hainaut se sont regroupés) n’a pas été pire que celle de 2019, et ce malgré la première vague. Au final, 34,62% des hôpitaux wallons clôturent 2020 dans le rouge (mais 81,82 % à Bruxelles). Si on poursuit l’analyse sur les cinq dernières années explique encore L’Écho, c’est près de 1 hôpital sur deux qui se trouve dans le rouge. Pas brillant. Selon L’Écho toujours, les 48 hôpitaux flamands s’en sortiraient mieux, même si l’équilibre reste plus que précaire. Les structures flamandes ont su maintenir la barre ces 10 dernières années – sans être en perte donc, mais avec une marge bénéficiaire de seulement 1%.
L’Écho rappelle que le coronavirus n’a fait qu’accentuer une situation déjà connue. Selon les spécialistes du secteur, le système de facturation à l’acte qui accentue l’inflation et la concurrence entre les établissements est l’un des grands responsables de cette situation. On attend d’ailleurs une grande réforme du secteur hospitalier, mais, pour la fédération Santhea et son directeur, Yves Smeedts interrogé par L’Écho, refondre le mode de fonctionnement ne suffira pas et il faudrait une part de budget plus importante consacrée au secteur. Pour Yves Smeedt, il faut donc résoudre le problème du sous-financement. Et ce ne sont évidemment pas les aides covid, débloquées dans l’urgence, mais qui restent de simples avances qui viendront boucher les trous. Un plâtre sur une jambe de bois en quelques sortes puisque les patients covid sont moins rémunérateurs que les autres pathologies peut-on encore lire.
Malheureusement, les hôpitaux continuent de naviguer dans l’incertitude la plus complète. Car la quatrième vague que tout le monde redoutait s’est bien abattue tandis qu’elle a aussi dicté l’arrêt de tous les soins non urgents. Il faudra encore un peu attendre pour constater l’ampleur des dégâts. D’autant que cette fois, aucune avance n’a été concédée par les autorités.
Lire l’article complet de L’Écho et faire le test de la santé de votre hôpital
