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Les maisons de repos sont souvent critiquées. Naturellement, la crise du coronavirus n’a pas aidé les établissements qui se sont retrouvés en première ligne et esseulés. Une bonne occasion donc pour aussi casser les idées reçues qui collent à ces établissements d’accueil.
Voilà probablement l’idée reçue la plus récurrente que l’on puisse trouver au sujet des maisons de repos. En gros, on y parquerait nos aînés en fin de vie. Un raccourci un peu facile qui trace un parallèle boiteux entre vieillesse et fin de vie. Or, la vieillesse et la fin de vie sont des réalités tout à fait différentes, même si elles se rejoignent incontestablement à un moment donné. Les maisons de repos ne sont pas des mouroirs, mais des lieux de vie. Commencer un séjour en maison de repos, c’est prendre un nouveau départ. Ou signer pour de nouvelles aventures. D’autant plus que les établissements sont aujourd’hui modernes et dotés de tout le confort nécessaire. Mieux : les installations sont mieux adaptées qu’à la maison avec des ascenseurs, des sanitaires à l’italienne (sans marche) et avec des solutions antidérapantes, des rampes le long des couloirs, etc. Tout est pensé pour faciliter la vie et donc mieux en profiter, tout simplement. C’est aussi vrai pour les soins qui sont disponibles sur place donc dans un grand confort. Cette nouvelle vie se passe de surcroît davantage dans le partage, car en maison de repos, il y a des interactions, des échanges : on revit en société au bénéfice de la santé mentale. Il est par contre clair qu’il ne faut pas sous-estimer le changement que le passage en maison de repos représente pour la personne concernée. Mais encore une fois, les équipes d’encadrement sont formées pour accompagner ce changement.
Idée reçue encore ! Entrer dans une maison de repos n’est pas du tout assimilable à la perte des relations sociales. Bien au contraire. Les équipes d’encadrement préconisent justement tout le contraire. Il n’est donc pas du tout interdit de sortir ! Le personnel des maisons de repos organise même des sorties pour les résidents afin justement que ceux-ci restent en activité et continuent à découvrir de nouvelles choses. En fonction de l’état et des capacités de chacun, il est possible de partir en voyage ou de simplement aller en balade, faire du shopping ou à la bibliothèque ou même de suivre ses activités sportives habituelles (piscine ou autre).
L’objectif des maisons de repos est de donner un meilleur cadre de vie aux personnes qui sont devenues dépendantes. Ces personnes sont donc soignées. Mais on ne soigne pas que le corps. L’esprit doit aussi être nourri. C’est pour cette raison que toutes les journées sont organisées autour de nombreuses activités tant intellectuelles que physiques. Ces activités sont évidemment libres, mais elles sont pensées en fonction des capacités et des souhaits de chacune et de chacun. C’est quand même mieux que de rester devant sa télé à la maison, non ?
La presse a par le passé rapporté quelques cas exceptionnels de situation de maltraitance. Ces affaires ont été portées devant la justice et les intéressés ont du rendre des comptes. Malheureusement, ces quelques situations fortement médiatisées portent préjudice à toute la profession. Aujourd’hui, le personnel qui est recruté est soigneusement sélectionné et il suit désormais des formations à échéances régulières afin de se mettre à jour avec les nouvelles techniques et pratiques et cela dans l’optique de toujours mieux accompagner nos aînés en situation de dépendance.
Si on l’examine bien, ce reproche récurrent ne concerne pas seulement les maisons de repos. Il s’applique aussi aux cantines scolaires, aux hôpitaux, etc. Pourtant, cet argument ne tient pas, même économiquement. Car aujourd’hui l’alimentation et sa qualité sont devenues centrales dans le rapport qu’on se fait au bien-être. On mange plus local, plus bio aussi et c’est évidemment aussi le cas dans les maisons de repos, lesquelles bénéficient de repas imaginés par des nutritionnistes afin justement de mieux soigner les résidents. En outre, en fonction des souhaits individuels, les cuisiniers professionnels ne rechignent jamais à s’adapter. En outre, si les moments d’alimentation rythment aussi la journée, ils constituent aussi des moments d’échange et de convivialité. Et ça, aucun résident ne vous dire le contraire !
