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En cette journée mondiale contre le cancer, le dernier baromètre mené en Belgique montre que cette maladie pourrait devenir la première cause des décès dès 2030. Et ainsi mettre en péril notre système de soins de santé.
Jusqu’ici, la première cause de décès était les maladies cardiovasculaires. Cela dit, les dernières études montrent que le cancer progresse et qu’il pourrait devenir la première cause de décès d’ici peu. Cette évolution est notamment due au vieillissement de la population. Car plus on vieillit, plus le risque de cancer devient important.
En Belgique, pas moins de 70.000 nouveaux cas de cancer sont diagnostiqués chaque année, soit plus de 190 cas par jour. Et on s’attend à ce que ces chiffres ne s’améliorent pas : d’ici 2030, ils devraient être majorés de 13.000 cas supplémentaires. Ce qui pourrait mettre à mal nos soins de santé.
Contre le cancer, la meilleure arme est sans doute la prévention. C’est pourquoi la Fondation contre le cancer plaide pour un nouveau Plan National Cancer. La prévention associée à une meilleure qualité de vie pourrait permettre d’éviter jusqu’à 40% des cancers.
Le dernier baromètre du cancer mené en Belgique est éclairant à plus d’un titre, car c’est la première fois que l’étude est menée autant en profondeur. Le cancer est une maladie polymorphe qui nécessite souvent plusieurs années pour se développer et voir l’apparition des premiers symptômes.
Il est désormais acquis que des facteurs environnementaux jouent un rôle causal dans l’apparition et le développement des cancers et notamment la pollution, les substances nocives présentes dans l’alimentation ou encore les radiations naturelles. D’autres facteurs sont plus personnels, comme le tabagisme, les habitudes alimentaires (aliments gras, alcool), l’exposition au soleil ou le manque d’hygiène de vie ou professionnels. Et il y a encore les facteurs de risque individuels liés à d’autres maladies (maladies inflammatoires, maladies respiratoires, etc.)
Les trois cancers les plus fréquents représentent environ la moitié de tous les cancers. Chez les hommes, c’est le cancer de la prostate qui est le plus répandu (26%), suivi du cancer du poumon (15%) et du cancer colorectal (11%). Chez la femme, c’est le cancer du sein (33%), le cancer colorectal (11%) et du poumon (9%). En Belgique, les études montrent qu’un homme sur trois et une femme sur quatre développeront un cancer avant l’âge de 75 ans.
Dans l’état actuel, les prévisions concernant l’évolution du nombre de cas de cancer sont pessimistes : les projections donnent 83.500 nouveaux cas en 2030. La Belgique occupe la (triste) quatrième place au niveau européen en matière de cancer, même s’il faut relativiser les choses, car cela signifie aussi que notre niveau de diagnostic est probablement plus important qu’ailleurs. La qualité est soin est aussi très bonne, mais elle pourrait décliner à l’avenir si des investissements massifs ne sont pas réalisés dans les traitements oncologiques.
Quoi qu’il en soit, la prévention reste la meilleure des mesures à promouvoir. On estime en effet que le tabagisme est responsable de 82% des cancers du poumon tandis que la consommation d’alcool pèse pour 15,9% des cancers chez les hommes et 30,7% chez les femmes. Et contrairement aux idées reçues, il ne faut pas forcément être un grand buveur. Une consommation inférieure à une consommation quotidienne peut déjà engendrer des facteurs néfastes. Enfin, le baromètre 2021 pointe aussi la dangerosité des rayons UV qui sont la cause principale des cancers de la peau.
Quelles sont les recommandations ? Pratiquer une activité physique régulière, consommer beaucoup de fruits, de légumes et de céréales complètes, limiter fortement sa consommation de viande rouge et réduire sa consommation de sel.
